La communication d'influence, à la croisée des chemins du conseil, de la com et des RP

 

La communication d’influence permet à une entreprise, une institution, un parti politique de cartographier les parties prenantes qui l’entourent, d’analyser leurs argumentaires et leurs moyens d’actions par une veille. Puis, en aval, de mettre en oeuvre les moyens adaptés pour défendre ses positions et convaincre l’opinion.

L’apparition des nouveaux médias digitaux et de leurs acteurs multiples, a bouleversé profondément les règles du débat démocratique et de l’influence en les rendant plus complexes à appréhender et en demandant une réactivité forte de l’entreprise. La communication d’influence et les métiers qui s’y rapportent doivent intégrer ces nouvelles données.

La fonction du consultant en influence est donc aujourd’hui plus complexe car elle mixe beaucoup de métiers de la communication et des études.

En amont :
• Tous les métiers des études pour analyser les attentes et les discours ;
• Les métiers de veille d’opinion on et off line, de l’e-réputation ;
• Les métiers du planning stratégique qui apparaissent aujourd’hui dans les agences de RP (cf. le planning stratégique de l’opinion créé par l'agence Elan), dans les instituts d’études (comme à l’Institut CSA).

En aval :
• Le lobbying,
• les relations presse,
• les relations publiques,
• les affaires publiques,
• le community management : cela peut paraître étonnant mais le community manager d’une entreprise, par sa crédibilité et son travail quotidien de communication directe avec les publics, peut être un influenceur d’opinion et même le porte parole le plus crédible comme cela a été le cas pour le community manager de Bouygues Telecom lors de l’arrivée de Free sur le marché.

Le consultant en communication d’influence doit, à défaut de tous les maîtriser, connaître et comprendre la valeur ajoutée de tous ces métiers pour comprendre l’écosystème de son client et le conseiller au mieux dans ses stratégies et ses actions.

Cela implique que le consultant influence ait suivi une formation assez généraliste (ex : Celsa, Sciences Po, ...) lui ayant apporté un fort esprit de synthèse, une bonne culture générale, une maîtrise des nouveaux médias. Une expérience variée de tous les métiers de la communication est également intéressante comme l’évoque F Paillet dans le blog Alumni 2000 de Sciences Po.
Les organisations intègrent ces nouvelles données de la communication d’influence, c’est le cas pour les agences (cf. agence Elan) mais également des groupes de communication qui rassemblent tous les métiers de l’influence dans des mêmes hubs pour créer des synergies.