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Recrutement : concurrence ou coopération ?

Dorsimont 18-9-2014 9:13
Catégories: Perspectives emplois marcom

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Les grandes entreprises de la Silicon Valley sont accusées d'employer des moyens illégaux pour attirer à elles les meilleurs profils.

La guerre du recrutement à laquelle elles se livrent est-elle le moyen le plus efficace pour construire une économie performante ?

D'un côté de grandes entreprises qui attirent tous les talents ; de l'autre des start-up qui peinent à en trouver.

Dans la Silicon Valley, le problème n'est pas le manque d'emplois, mais celui de candidats. Conséquence, les entreprises se livrent une guerre du recrutement qui ne respecte pas toujours les règles.

Ainsi les géants de la nouvelle économie sont-ils accusés par leurs petits concurrents de s'entendre entre eux pour ne pas courtiser leurs ingénieurs, développeurs et autres designers. Une pratique qui dessert notamment les salariés, qui ne peuvent plus faire valoir entre autres, des propositions d'embauche pour renégocier leur poste ou leur salaire avec leur employeur. Une fois prémunis contre le débauchage entre amis, les Apple, Google, Facebook et autres Salesforce peuvent faire librement «leur marché» dans les rangs des start-up, qui n'ont pas les moyens suffisants pour retenir leurs salariés.

Dans un contexte de pénurie de compétences clés, peut-on tout se permettre pour attirer les profils prometteurs ?

Dans la Silicon Valley comme ailleurs, la marque employeur joue à plein et travailler pour un des leaders de la Net Economy est pour beaucoup un privilège.

Concurrence déloyale ?

De leur côté, les petites entreprises ne peuvent vendre «que» la participation à une aventure humaine ou à l'émergence d'un nouveau champion, voire la possibilité de progresser plus vite. C'est bien peu face aux salaires astronomiques, aux conditions de travail privilégiées ou à la possibilité de travailler, à terme, dans une filiale à l'étranger.

Aussi, la guerre des talents avantagerait-elle les grandes entreprises ?

En outre, alors que les start-up disposent de moyens dépassés pour recruter et que les procédures à suivre sont aussi rigides qu'en France, les géants de l'Internet peuvent compter sur leurs salariés pour prospecter parmi leurs relations, court-circuitant ainsi les réseaux traditionnels du recrutement.

Avec leurs multinationales prospères qui aimantent les meilleurs profils, Silicon Valley et France sont comparables. A contrario, l'Allemagne fait travailler ensemble grandes et petites entreprises, les salariés passant des unes aux autres selon la conjoncture économique. De cette pratique naît un tissu économique plus solidaire, où l'on coopère plus qu'on ne se fait concurrence.

Un modèle plus efficace ?

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